Fiche signalétique :
Nom scientifique : Necora puber
Nom local : le Bataillé
Nom anglais : « velvet swimming crab » (le crabe nageur à peau de velours)
Nos conseils :
- Choisissez des coefficients au moins de 90. Rendez-vous sur l'estran au moins une heure (deux heures pour les plus acharnés !) avant la marée basse, afin de terminer votre pêche à l'heure de basse mer, et ainsi remonter sans risque.
- Munissez-vous de gants, de type gants anti-rosiers, qui laissent de bonnes sensations de toucher tout en protégeant très bien des coups de pinces.
- Soyez vigilant, rapide (l'étrille est ici appelé "Bataillé" : il nage vite, se camoufle très bien, et pince toujours plus vite que prévu !). Une fois découvert, saisir ferment le crabe par le dos en bloquant les grosses pinces.
- Vérifier qu'il est bien dur : les meilleurs sont ceux qui sont bien pleins. Ils sont généralement assez foncés, et leur carapace présente parfois des "épibiontes", c'est à dire des algues, vers ou autres organismes qui ont eu le temps de s'y fixer entre deux mues. En revanche, les crabes qui viennent de muer sont encore un peu mous, ou très "blancs". Dans cet état ils sont vides : il faut les laisser pour une prochaine fois !
- Laissez de préférence les femelles, et ne gardez que quelques gros individus mâles, juste ce qu'il faut pour vous régaler (3 ou 4 par personne suffisent en général).
Une recette très simple et délicieuse :
Faites bouillir de l'eau salée (façon eau de mer, donc beaucoup plus salée que pour les nouilles par exemple !), ajoutez du poivre, du thym, du romarin, et une ou deux feuilles de laurier.
Plongez-y des pommes de terres (assez petites, ou coupées en plusieurs morceaux pour qu'elles cuisent en même temps que les crabes).
Rincez rapidement les étrilles sous le robinet afin d'enlever le sable éventuel ; plongez-les dans l'eau bouillante avec les patates. Laisser cuire dans l'eau frémissante, 10 à 15 minutes après reprise de l'ébullition.
Dégustez les patates avec un peu de beurre demi-sel, et les crabes chauds ou tièdes... Et garder quelques crabes à refroidir pour manger plus tard froids !
Selon nos études, il se pêche environ 400 000 étrilles par an sur les rochers oléronais. C'est beaucoup ! Cependant, les travaux universitaires menés par Richard COZ semblent indiquer que la réserve sous-marine de l'étrille est très grande. Le prélèvement sur estran n'est donc pas inquiétant à l'heure actuelle, si toutefois chacun laisse bien les pierres dans le bon sens !